Le gaz naturel serait-il en voie de détrôner le diesel pour devenir le carburant des transports routiers du 21e siècle? Cette prédiction peut sembler audacieuse, mais on observe une adoption de plus en plus rapide des moteurs au gaz naturel liquéfié (GNL) ou au gaz naturel comprimé (GNC) dans plusieurs secteurs d’activités.
Le mouvement en est à ses débuts, mais il prend de l’ampleur. Un peu partout en Amérique du Nord, des gestionnaires convertissent leur parc de véhicules au gaz naturel. Plus d’une cinquantaine de modèles sont déjà disponibles chez les fabricants. De plus, trois nouveaux navires au GNL de la Société des traversiers du Québec navigueront sur le Saint-Laurent. Et c’est sans parler des nombreux projets encore à l’étude.
Pourquoi cet engouement? Principalement pour réduire la dépendance au diesel ou au mazout, plus dispendieux et plus polluant. En effet, le gaz naturel fait d’une pierre deux coups : il permet des économies de carburant de 30 à 40 % au kilomètre, et jusqu’à 25 % moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Réduire coûts et émissions
Du point de vue de l’environnement, le gaz naturel émet significativement moins de GES que le diesel lorsqu’on les compare « du puits à la roue », c’est-à-dire tout au long du cycle de production et de consommation. Les véhicules au gaz naturel émettent, en outre, moins de polluants atmosphériques, comme les dioxydes de soufre et d’azote. En prime, ils sont plus silencieux; par exemple, le bruit d’un seul autobus au diesel au ralenti (en attente) est dix fois plus élevé qu’un modèle au gaz naturel.
Momentum technologique
Les constructeurs offrent actuellement des puissances, des couples et des rendements similaires au diesel dans le cadre d’une exploitation quotidienne intensive. Désormais à performance égale, le gaz naturel devient une option attrayante.
Plus l’engouement se propage, plus le réseau de stations de ravitaillement se développe. Pour le moment, les véhicules au gaz naturel peuvent s’approvisionner dans divers points de ravitaillement publics ou privés.
Liquéfié ou comprimé?
Le gaz naturel ayant moins d’énergie par volume que le diesel ou l’essence, il doit être liquéfié ou comprimé pour emmagasiner la quantité d’énergie équivalente à bord d’un véhicule.
Lorsqu’il est refroidi à -160 °C, le gaz naturel se liquéfie et occupe ainsi un volume 600 fois plus petit. Le gaz naturel devient donc idéal pour les déplacements sur de longues distances ou à lourdes charges. Le GNL est emmagasiné dans des réservoirs cryogéniques à double paroi, et on le gazéifie à nouveau lorsqu’il passe du réservoir au moteur.
Le GNC, quant à lui, est stocké à 300 fois la pression atmosphérique, ce qui en réduit d’autant le volume. Pour le même espace occupé, il offre donc une moins grande quantité d’énergie que le GNL, mais c’est le candidat idéal pour les transports à courts rayons au quotidien. On le trouve spécifiquement dans différents types de véhicules tels que les camions destinés au recyclage et à la collecte d’ordures ménagères, les services de transport régional, les autobus interurbains, les camions de livraison de colis, ou encore les véhicules municipaux en tous genres, mais aussi les chariots élévateurs, les tracteurs de cours et les surfaceuses de patinoires.

2 commentaires
fatima alioua
Bonjour
à fatima aliouaJe suis ALIOUA Fatima, je vous adresse au sujet de Gaz naturel GNL, je veux savoir la consommation de ce gaz par 100 km ainsi ses émission en CO2 par rapport au Diesel.
J’attend une réponse de vous part.
Cordialement
Énergir
Bonjour Fatima, parlez-vous de GNL en général ou plus particulièrement du projet GNL Québec? Si vous parlez de GNL Québec, sachez que nous ne sommes pas impliqués dans le projet. Si vous parlez de GNL de manière plus générale, nous aurions simplement de savoir si c’est pour des bateaux ou des camions lourds afin de vous donner une réponse précise. Bonne journée!
à Énergir