En décembre 2017, TransCanada PipeLines (TCPL), Énergir, Union Gas et Enbridge Gas Distribution ont conclu une entente quant à la mise à jour des prix du transport de gaz pour la période allant de 2018 à 2020. TCPL a déposé les nouveaux prix le 15 décembre 2017 auprès de l’Office national de l’énergie (ONÉ), et en attendant l’examen réglementaire de cette demande, l’ONÉ a approuvé l’application provisoire de ces prix.
Les changements proposés résultent en une baisse de 9,7 % du prix de base du service de transport d’Énergir, qui passera ainsi de 3,808 ¢/m³ à 3,439 ¢/m³. Énergir a donc déposé auprès de son propre régulateur, la Régie de l’énergie, une demande de modification de son prix de transport. Concrètement, la baisse s'appliquera à votre consommation à partir du 1er février 2018.
Après un début d’hiver très doux, la vague de grand froid qui a sévi au Québec et sur le reste du continent durant la période des Fêtes a amené de la volatilité sur le marché du gaz naturel.
Cette vague de froid extrême a conduit à des retraits records des sites d’entreposage; durant la première semaine de janvier, l’Energy Information Administration (EIA) rapportait un retrait de 359 BCF, ce qui est plus élevé que ce qui avait été observé lors du vortex polaire de 2014.
Durant 2 ou 3 jours au début du mois de janvier, le prix quotidien à Dawn a fluctué entre 6 et 9$ le gigajoule. Ajoutons que nos clients en service interruptible qui ont utilisé le service de gaz d’appoint pour contrer une interruption ont dû payer une prime élevée pour le transport entre Dawn et la franchise d’Énergir durant cette période. Rappelons que la valeur de ce tronçon est fortement influencée par la forte demande en provenance du nord-est des États-Unis durant les périodes de pointes.
Le 29 janvier 2018, le gaz naturel à Dawn se transigeait autour de 4,40 $ CAN/GJ pour le reste de l’hiver et redescendait aux environs de 3,25 $ CAN/GJ pour la saison d’injection. Il est donc clair que la croissance de la production continentale limite la croissance des prix du gaz naturel à moyen terme.
Dans l’Ouest canadien, la différence de prix entre AECO et Empress est relativement élevée. La valeur du transport entre ces deux points est actuellement supérieur au tarif, ce qui constitue un changement majeur comparativement à ce qui a été observé au cours des dernières années. L’excèdent de capacité de transport entre ces deux points s’est graduellement résorbé en raison, notamment, de la croissance de la production dans le bassin de Montney et de la forte demande à Empress. Ce tronçon est de plus en plus sollicité depuis la mise en service du Dawn LTFP.
Notons que TransCanada a lancé un appel de soumission, en décembre dernier, pour des capacités fermes de transport sur ce segment dès le 1er octobre 2018, et ajoutera des capacités supplémentaires en 2020 et en 2021.
Sur le marché à terme, le différentiel entre AECO et Empress s’estompe progressivement passant de 1,18 $ CAN/GJ en 2018 à 0,10 $ CAN/GJ en 2021.
Le 29 novembre 2017, le gouvernement du Québec a publié deux décrets qui apportent des modifications au SPEDE, le prolongeant jusqu’en 2030 et établissant les plafonds d’émission annuels pour la période 2021-2030.
Parmi les changements apportés, on retient entres autres que dès 2019, une option d’adhésion volontaire au SPEDE sera offerte aux établissements émettant entre 10 000 et 25 000 tonnes de GES par année, ce qui pourrait permettre à ces établissements de recevoir des unités d’émission gratuitement du gouvernement;
Le seuil de 10 000 tonnes de GES correspond à une consommation d’environ 5,2 millions de m3 de gaz naturel. Il est toutefois possible que vous soyez éligible à l’option d’adhésion volontaire même si votre consommation de gaz naturel est moindre, car les émissions de tous vos carburants et combustibles doivent être considérées. |
En contrepartie, les établissements visés pourraient alors devenir éligibles à recevoir des unités d’émission gratuitement du gouvernement, ce qui pourrait représenter une économie pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars par année. Les établissements intéressés doivent cependant remplir certaines conditions :
Pour obtenir de plus amples informations sur l’option d’adhésion volontaire et sur les autres modifications apportées au SPEDE, voir les détails sur le Décret 1125-2017 apparaissant sur la page officielle de la documentation du marché du carbone, ou encore communiquer directement avec la direction générale de la réglementation carbone et des données d’émission du MDDELCC au 418 521-3868 poste 7700. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à contacter votre conseiller VGE.
Taux du SPEDE pour février 2018 : 3,471 ¢/m³
À l'occasion des rencontres clientèle de l’automne dernier, nous avons discuté des mesures les plus populaires en efficacité énergétique, dont celle de la récupération de chaleur dans le secteur industriel. L’usine Produits Kruger de Crabtree est un bon exemple de client qui a réalisé ce type de projet pour réduire sa consommation.
Sur l'une des machines à papier de l’usine, il y avait déjà deux systèmes de récupération de chaleur, mais les gaz d’échappement étaient malgré tout encore chauds (jusqu’à 350 °F). Kruger a donc décidé d’utiliser cette énergie résiduelle pour préchauffer l’eau de procédé, l’eau d’appoint de la centrale thermique, et même, l’air neuf de certains systèmes de ventilation de l’usine.
PRI de moins de 6 ans et économies d'énergie de près de 9 %
Le principal enjeu dans les projets de ce type est de déterminer les besoins énergétiques qui surviennent simultanément avec les rejets thermiques. Le défi a été relevé brillamment par Kruger après une analyse approfondie des flux de chaleur dans l’usine. Au final, le projet a pu être réalisé avec une PRI de moins de 6 ans, et a valu à Kruger des économies d’énergie de près de 9 %.
Vous êtes intéressé à mettre en place un projet de ce type ? Apprenez-en plus sur notre programme d'Étude de faisabilité.
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