Bientôt offert dans des stations-service de la Transcanadienne pour rouler au GNC jusqu’en Alberta, et déjà adopté par plusieurs transporteurs ontariens dans sa première année de commercialisation, le concept Swift a été installé cet hiver dans le stationnement d’une entreprise de collecte de déchets de la Rive-Sud de Montréal, une première au Québec.
« Leur industrie est toute indiquée pour le GNC puisqu’ils font les mêmes itinéraires tous les jours dans un rayon de moins de 100 km. Mais ils n’opèrent que quinze camions sur un terrain qui est loué, donc ça n’avait aucun sens d’investir dans des installations permanentes même si le gazoduc se trouve à proximité », souligne Marie-Geneviève Poitras, vice-présidente, ventes et marketing à ComTech Energy. « Sans le Swift, ils n’auraient tout simplement pas converti leur flotte. »
Loin de remplacer les stations permanentes (ComTech Energy a bâti la plus grosse au pays, Calgary Transit), le Swift est la solution complémentaire pour tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’en payer une.
Pas besoin d’excavation, tout est externe. Pas besoin de permis, le Swift a déjà le sien. Pas besoin de capitaux, c’est une dépense opérationnelle. Le seul engagement consiste à convertir ses camions, ce qui simplifie la gestion du changement dans un projet de conversion au GNC.
« Le Swift peut être utilisé de façon rentable avec seulement quelques camions, sans avoir à faire des projections sur l’évolution de la flotte à maturité, et sans forcer celle-ci à demeurer au même endroit », déclare Marie-Geneviève Poitras.
Et puisque le conteneur de réservoirs est rempli dans des stations qui ont signé des engagements avec les distributeurs de gaz naturel, le Swift fait profiter aux petites entreprises des mêmes escomptes que celles de plus grande taille. « On veut vraiment mettre le GNV à la portée de tous », dit Madame Poitras.
De fait, les grandes entreprises aussi en profitent. Une récente victoire de ComTech Energy est d’avoir convaincu une multinationale américaine notoirement conservatrice de faire le saut au GNV, ajoute-t-elle.
« Les gens de l’industrie nous demandaient : comment avez-vous fait pour les convaincre? Cela fait des années qu’ils essayaient sans succès. Dans les grandes entreprises cotées en Bourse, c’est compliqué d’instaurer des changements. Mais avec nous, ils peuvent y aller étape par étape, un camion à la fois. »