Les transporteurs ont donc intérêt à se débarrasser de leurs moteurs diesel à moyen terme. La bonne nouvelle, c’est qu’un choix grandissant de technologies moins polluantes s’offre à eux. Le gaz naturel bien sûr, mais à plus forte raison le gaz naturel renouvelable créé à partir de déchets organiques.
« Déjà, le gaz naturel a permis à l’un de nos membres de récolter plus de 180 000 $ en crédits; presque assez pour s’acheter un nouveau camion! », se félicite Bruce Winchester. « En plus de l’argument des coûts, les transporteurs nous rapportent une pression grandissante de la part de leurs clients pour verdir leurs opérations. Nous avons d’ailleurs recadré notre mandat pour englober l’ensemble des technologies de réduction des émissions qui sont disponibles et abordables. »
En ce qui concerne le gaz naturel, il estime que le parc canadien actuel compte 3 000 véhicules, qui se retrouvent principalement au Québec, et ce, selon lui, grâce à la subvention Écocamionnage ainsi qu’à l’impulsion de pionniers comme l’entreprise EBI qui a bâti tout un réseau de stations dans la province. Suivent la Colombie-Britannique et l’Ontario; l’Alberta est à surveiller, notamment les autobus de la ville de Calgary et le transporteur Mullen qui prévoit une centaine de tracteurs de classe 8.
À noter que l’offre de véhicules est de plus en plus attrayante, et inclut notamment l’annonce d’un
moteur Cummins de 15L. Mais il va falloir faire preuve de patience, et il vaudra mieux passer sa commande tôt, prévient Bruce Winchester.